Chaque voyageur le garantit : dans le monde se trouvent des paysages très différents. Des endroits plus chauds, plus froids, plus sombres, plus lumineux, plus vastes, plus denses, plus déserts, plus hauts, plus profonds. Il y’a du beau dans tous ces paysages. Et c’est la même chose pour les façons d’être. Sauf qu’aujourd’hui, on ne va pas parler de tout ça, mais de ceux que l’on voit le moins, aux façons d’être délicates : les introvertis.
Tu l’as sans doute remarqué(e) : dans notre société occidentale, plus une personne est active en public, plus elle paraît intéressante. Si elle fait des choses, si elle a des trucs à raconter, si elle est drôle en groupe, si elle sort tard le week-end, si elle parle de tout et à tout le monde, etc. Pourtant, nous ne sommes pas tous comme ça. Tu ne te reconnais pas trop là-dedans ? Cet article est fait pour toi.
Naturellement, tu as peut-être vécu ton introversion comme un obstacle dans ta vie, qui te faisait différent(e). Mais tu sens aussi en toi une soif de découvertes, un besoin d’aventures. Seulement, le voyage est-il fait pour toi ? Ta nature te posera-t-elle des problèmes ?
Voici une petite liste de raisons qui nous font penser qu’être introverti en voyage n’est pas un obstacle – et peut être même le contraire.

En voyage, tu pourras ‘’t’ouvrir’’ quand tu voudras
Tout d’abord, contrairement à ce que certains peuvent penser, si tu es introverti, tu n’es pas nécessairement “fermé”.
Un(e) introverti(e) est une personne qui vit beaucoup dans sa tête, à des degrés plus ou moins intenses : tu es souvent dans tes pensées, tu n’as pas particulièrement envie d’expliquer au monde ce que tu fais, et ne vois aucun inconvénient à être seul(e). L’introversion, selon le dictionnaire Larousse, c’est simplement la tendance à être replié sur soi-même.
Pourtant, tu apprécies aussi la compagnie des autres. En partant à l’étranger, que ce soit un voyage en sac à dos ou un programme avec une organisation, tu seras amené(e) à faire des rencontres. Seulement, tu auras le luxe de décider quand tu voudras te lier aux autres et quand tu préféreras vivre tranquillement de ton côté.
Découverte de soi-même vitesse Sonic
Ton avantage, donc, c’est que tu sais t’écouter. Avec tout ce que tu vas vivre pendant ton projet à l’étranger, tu vas pouvoir apprendre de nouvelles choses. Tu vas en prendre plein les yeux, plein la tête. Mais surtout, tu auras tout le temps que tu voudras, avec toi-même, pour pouvoir les digérer. En ce faisant, tu vas apprendre à te connaître rapidement, si tu es à l’écoute de tes sensations comme tu es à l’écoute de tes pensées. Tu te rendras compte que tu aimes les sensations fortes (qui l’eût cru ?) ou que tu adores la littérature allemande, que prendre des photos est pour toi une perte de temps (“et pourtant, tout le monde en prend”), que cuisiner, c’est vachement cool (à la maison, tu n’aurais jamais proposé de faire une omelette), qu’aller à des festivals, c’est pas si mal.
Tu vas te surprendre sur plus d’un point ! Aussi tu pourras profiter aisément de cette petite bulle que tu t’es créé(e) pour réajuster cette vision que tu as de toi-même. Et lui ajouter une bonne pincée de confiance en ta petite personne !

You can go with the flow…
À l’avantage de tes acolytes humains extravertis, tu auras le luxe de pouvoir t’écouter et de pouvoir choisir quand tu veux te prendre des vacances de la parole pour rester dans tes pensées ou partager un maximum avec les autres, en fonction de tes envies quotidiennes. Après tout, quand tu voyages, personne ne se préoccupe de savoir si tu as dit ton quota minimum de mots dans la journée (établi par… On ne sait pas trop par qui, mais peu importe où tu vas, là où tu iras, cet être ne sera pas là pour te juger ni te taper sur les doigts).
Imagine-toi un peu : tu es dans une auberge de jeunesse, tu viens d’arriver, la cuisine est pleine à craquer, tu veux juste te faire un café et une tartine de confiture, et tu n’as envie de parler à personne, de rester dans tes pensées, de planifier ta journée, de te réjouir de ce qui t’attends… Tu peux le faire ! Puisque personne ne va se rendre compte de ton absence au petit déjeuner, ni se préoccuper de savoir ce que tu as fait samedi dernier.
En fait, les jours où tu auras envie de rester installé(e) dans ta bulle, tu pourras le faire sans sentir de jugements à travers les regards et commentaires en tous genres. Et ça, si c’est pas le luxe, ça peut être quoi d’autre ?
Voyager seul(e) n’est pas aussi difficile que l’on pourrait croire ! Jette un œil à notre article qui en témoigne !
Pas le choix, faut te surpasser
Bon, si tu vis dans ta bulle, tous les jours de toute l’année, tu risques de revenir un peu déséquilibré(e). Nous sommes des humains et avons aussi besoin de communiquer. C’est là que les jours où tu le sens bien, tu peux te faire un défi ou l’autre, te lancer, et discuter avec la personne à côté de qui tu es assis(e) dans le bus, au gars qui tient cette auberge, au chauffeur de bus qui fume sa clope pendant une pause ou à la fille qui vend des glaces sur la plage.
Tu apprendras aussi à deviner avec qui tu pourras le mieux discuter : tu tendras plutôt à aller vers la personne assise dans le canapé avec un livre en mains plutôt que vers ces trois personnes qui à 15h en sont déjà à leur troisième bière (c’est le week-end, tu avais oublié ?). Une fois de plus, le fait d’être seul, là où tu ne connais personne et personne ne te connaît facilitera les choses si tu t’y prépares mentalement : non seulement il existe d’autres “bizarres” comme toi, mais en plus, tu te rendras compte que passer du temps avec les autres, à discuter, partager, ça peut te plaire aussi. Bien entendu, si tu le fais en compagnie de ceux avec qui tu peux le mieux échanger, et surtout plus facilement.
Nous aussi on s’est surpassé ! Si tu veux avoir un petit aperçu de nos aventures, jette un coup d’oeil à cet article.

Et si partager devenait un besoin ?
Dans la foule des émotions que te procureras ton projet à l’étranger, il y’a de fortes chances que tu développes un nouveau besoin de t’ouvrir, d’expliquer, de partager. L’intensité même de tes nouvelles expériences pourrait agir en force qui te mènera vers d’autres facettes de toi-même : des endroits où les autres sont plus facilement admis. Rien ne t’y forcera, bien entendu, (et heureusement), mais la découverte transforme. Et surtout si tu es introverti(e).
En conclusion
Toutes les choses que tu vas pouvoir faire pendant ce projet à l’étranger, et encore plus si tu pars seul, vont te permettre de t’accepter en tant qu’introverti(e). Et peut-être de te rendre compte que finalement, il n’y a rien de mal à l’être.
En te sentant bien avec toi-même, tu auras plus de facilité à être toi-même aussi avec les autres. Et le mieux dans tout ça, c’est que tu ne connais personne et que personne n’a d’attentes particulières de toi.
Dans le monde, c’est simple : même si on ne le sait pas, ou même si on l’oublie, tout existe. En voyageant, tu auras l’occasion de découvrir cette diversité non seulement culturelle, mais aussi psychologique. Tu seras amené(e) à voyager intérieurement et à découvrir que tu n’es pas seul(e) dans ton introversion, et qu’en plus, tu peux t’en faire une force.
Si tu t’apprêtes à voyager seul en tant que fille, et que tu es toujours remplie de doutes, n’hésite pas à jeter un coup d’oeil à cet article.
Par Eléonore Bakouche
Blog perso: ebsnotebook.wordpress.com

Très intéressant ton article.
En cette moment de ma vie je pense comme ça .
Il y a beaocoup manières de voyager mais voyager sur notre intérieur peut être marveilleux!!